Au niveau mondial l’obésité touchait en 2014 13% de la population et le surpoids 39% (adultes > 20ans). L’OMS considère maintenant l’obésité comme une véritable pandémie. 1,9 milliard d »humains sont en excès pondéral. Surpoids et obésité représentent les premiers facteurs de risque de décès (environ 3,4 millions d’adultes en meurent chaque année). Une étude récente démontre que le surpoids et l’obésité seraient responsables de 500000 cancers au niveau mondial.
La France n’est pas épargnée avec 15% de sa population touchée soit 7 millions de personnes d’après les données de la dernière étude Obépi-Roche 2012. Le surpoids représentant 32.3% de la population, il y a donc en France 47.3% de la population en surpoids ou obèses.
Ce graphique rend compte que l’augmentation est la plus forte pour les jeunes générations avec une progression beaucoup plus rapide entre 1997 et 2012 (2.1% à 5.4%).
(source étude OBEPI 2012)
Les derniers chiffres de l’étude Esteban-2015 montre une relative stabilité depuis 2006 que ce soit chez les adultes comme les enfants.
Malgré ce constat relativement rassurant, cette progression de l’obésité n’est pas prête de se stopper. Les prévisions statistiques pour 2025 font état de 20 à 25% de personnes obèses en France.
Ceci s’explique par l’évolution de notre mode de vie, le fait que nos jeunes soient de plus en plus touchés, la multitude de régimes « miracles » responsable de rebonds pondéraux et de résistances métaboliques.
En France, le coût médical direct total associé à l’obésité a été estimé par Levy et al. à 1,81 milliard d’euros en 1995 (2% des dépenses de santé) et entre 0,64 et 1,33 milliard d’euros en 1992 par Detournay et al. (entre 0,7 et 1,5 % des dépenses de santé). Une étude plus récente (Emery et al) a montré, pour l’année 2002, un surcoût associé à l’obésité, en comparaison d’une personne de poids normal, de 506€, ce surcoût était associé à une augmentation de 631€ pour les dépenses d’assurance maladie (indemnités journalières comprises). Le coût total associé à l’obésité en France était ainsi estimé à 2,6 milliard d’euros en 2002.
Ces études de coûts ne sont pas réalisées pour stigmatiser les personnes souffrant d’obésité comme des personnes « coûtant » pour la société! Mais elles démontrent qu’il est temps de prendre conscience que l’obésité est une véritable maladie chronique évolutive et qu’il est maintenant primordiale de mettre en place des prises en charge et une politique de santé publique centrées sur les personnes touchées par cette pathologie, comme cela a été fait pour le diabète ou le cancer.
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Dr Cyril GAUTHIER
Espace Médical Nutrition Obésité Dijon